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Hérault
Le département de l'Hérault (en occitan Erau) est un département français de la région Occitanie qui tire son nom de l'Hérault, un fleuve côtier qui le traverse.
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Par Mifa32 le 13 Novembre 2024 à 18:00
Un week-end à Pézenas (Hérault). Visite de la ville, soirée au Château du Parc, visite de Castelnau-de-Guers tout proche et de l'Étendoir des fées.
De retour à Pézenas*, fief de Bobby Lapointe (un musée lui est consacré dans l'ancienne maison du Barbier Gély, ami de Molière).
Pézenas, ses berlingots et ses "Petits patés".
En février, est célébrée la fête du Poulain.
Bobby Lapointe : Né à Pézenas le 16 avril 1922, Boby Lapointe monte à Paris et découvre en 1954 Bourvil qui interprète « Aragon et Castille » dans le film « Poisson d’avril », ce qui l’encourage à poursuivre dans la voie de l’écriture. Il fait ses débuts d’interprète au « Cheval d’Or ». Rendu célèbre par de nombreux titres de chansons de sa composition, « La maman des poissons », « La peinture à l’huile » ou encore « Ta Katie t’a quitté » sont dans toutes les mémoires.
Boby construit un édifice de consonnes, de voyelles, de mots et de jeux de syllabes, de calembours et autres figures de langages aussi drôles que toniques.Sept sculptures « Boby sur la pointe des pierres » ont été réalisées par le CLAC (Centre Local d’Art Contemporain) à la demande de la Ville. Elles agrémentent un cheminement ludique à travers la cité. Ces œuvres ont été inaugurées lors de la fête de la musique du 20 juin 2004, avec la participation des associations « Hé! dis Boby » et « la Vie en Vrac ». En fanfare et poésie, à la manière de Boby…
Légende :
Le poulain (animal emblématique qui incarne l’esprit de la cité. Il fait partie des animaux dits « totémique », voir « psychopompe ».) : La légende du poulain apparaît tardivement, en 1701, lors de la visite des ducs de Berry et de Bourgogne. Elle raconte que :
En 1226, le roi Louis VIII, dit le lion, venu asservir le Languedoc, séjourne à Pézenas. Lors des fêtes données en son honneur, sa jument favorite tombe malade. À regret, il la confie aux consuls de la ville pour en prendre soin.
À son retour de la guerre des albigeois, le roi, très étonné, aperçoit auprès de sa jument « Lo Polin » qu’elle avait mis bas et que la ville lui présente, orné de rubans et de feuillages. Pour conserver et perpétuer cet événement, sous l’injonction du roi, la ville fit construire un poulain en bois dont le destin serait de participer à toutes les fêtes publiques.
Plus tardive que celle du Poulain, elle est aussi liée à la loyauté. Ainsi, en 1622, lors de la visite du roi Louis XIII, dit le juste, l’un des seigneurs de sa suite, Monsieur le Maréchal de Bassompierre (ou peut être le seigneur de Savignac) veut traverser la Peyne. Il voit une paysanne, jupe troussée, qui s’apprête aussi à gagner l’autre rive.
Galamment, il lui offre l’aide de sa monture ; elle monte en croupe et tous deux franchissent la rivière pour entrer dans Pézenas, sous les yeux du peuple amusé.
Cette légende a été retouchée et complétée par le chamoine Delouvrier puis par l’érudit Albert-Paul Alliès. Depuis lors, Estieinou et Estieineta qui auraient été conduits à leur noce par le Poulain, sont juchés sur sa croupe.LA CARCASSE
Comme ses voisins héraultais, il est constitué d’une armature rigide en forme de demi-cylindre.
Au début, elle était en châtaignier, donc très lourde, en pesant environ 360 kilogrammes. Elle a été brulée, avec le reste, lors de la révolution de 1789 car le poulain était assimilé à un symbole de la Royauté. Elle a été refaite en 1989, en aluminium, pour l’alléger et permettre son transport vers les Indes.LA ROBE
La carcasse est recouverte d’une housse bleu, parsemée successivement de fleurs de lys, en hommage à la royauté, d’abeilles impériales puis d’étoiles (prémonitoires de l’Europe !).
Depuis la troisième république, les flancs sont parés des armoiries de Pézenas. La robe du Poulain est régulièrement restaurée pour effacer et raccommoder les dégâts occasionnés par l’enthousiasme des spectateurs et la fougue du Poulain et de son meneur.
LA TÊTE
La tête, faite en peau de cheval, était ornée de rubans et de grelots.
Elle s’agite au bout d’un long col de bois très mobile. Mais le Poulain ne serait rien sans ses porteurs, ses musiciens et son meneur qui sont les « éléments essentiels à la vie de notre animal totémique ».
(sources : ville-pezenas.fr)
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Par Mifa32 le 2 Juin 2018 à 18:02
Petite visite matinale (8h00) de Pézenas (Hérault) où naquit un certain Bobby Lapointe et où Molière fignola son genre théâtral.
À cette heure-là, peu de véhicules et/ou de promeneurs. Quel plaisir aussi de découvrir le centre historique et sa multitude de ruelles où les façades des hôtels particuliers et des échoppes ou ateliers rivalisent d'élégance.
Je rentre dans la collégiale St-Jean et commence à la visiter lorsqu'un quidam m'accoste me demandant si je voulais prendre des photos. À ma réponse affirmative, il s'anime pour mieux me faire connaître son « domaine » et les légendes s'y rapportant. J'avais affaire au sacristain qui préparait un office. Avec diligence, il alluma les lumières afin de me permettre de photographier les lieux (chapelles, Orgue) dans les meilleures conditions. Puis il m'ouvrit portes et placards d'une exposition sur les objets du culte et autres « pieusetés ».
Il me raconte la légende de St-Roch qui, ayant contracté la peste, s'installa à l'écart de la ville de Plaisance et fut livré quotidiennement en nourriture par un chien. C'est au coin de la rue Alfred Sabatier de Pézenas que nous pouvons voir la statue de St-Roch et de son chien.
Il me raconte aussi différentes traditions comme celles de l'âne de Pézenas ou de la Vierge noire, ou encore, la confrérie des pénitents...La visite de l'église terminée, je remercie le dévot et continue ma visite de Pézenas, de ruelles en places et de fontaines en statues.
Pézenas est la première ville française à être protégée en tant que « région historique ». C'est une très belle ville !
J'ai trouvé sur le site de l'office de tourisme un fichier intéressant sur l'histoire de la ville : brève histoire de Pézenas.
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Par Mifa32 le 29 Mai 2018 à 11:46
Petite visite d'un moulin à huile nouvelle génération.
Rien à voir avec la production ancestrale de l'huile avec les olives cueillies, broyées et pressées dans un pressoir actionné par un animal ou par l'eau.
Auparavant, il y avait plusieurs pressions :
- la première était faite à froid, en mettant les olives lavées et broyées dans des scourtins1, empilés les uns sur les autres, et installés dans un pressoir pour extraire l'huile.
- les pressions suivantes étaient réalisées après réchauffage de la pâte d'olives récupérée dans les scourtins. L'huile ainsi obtenue était utilisée pour fabriquer des savons et autres produits contenant de l'huile d'olives.
Le moulin du Mont Ramus fait une extraction du jus des olives par centrifugation, décantation et filtrage. Il n'y a désormais qu'une seule pression des olives (c'est la réglementation en vigueur en Europe), toujours à froid. Ils ne procèdent pas eux-même à la mise en bouteille.
La visite commence à l'extérieur, au milieu des oliviers de variétés différentes. Le Moulin du Mont Ramus possède pas moins de 16 000 oliviers dans 4 vergers répartis sur 40 hectares.
Notre guide nous emmène ensuite dans la boutique où elle nous explique les processus de fabrication de l'huile (ancestral et moderne). Nous pouvons voir à travers une vitre les machines permettant de réaliser les huiles du domaine.
Place aux dégustations. Nous goûtons avant tout 4 variétés d'olives (Lucques, Ascolana, Amellau et Picholine) sur les 12 produites dans le domaine. Puis 3 produits à base d'olives (tapenade, pâte d'olives vertes ou noires et confiture d'olives). Vient ensuite la dégustation de différentes huiles (Cuvées du moulin, Sélection et huile aromatisée).
Le problème dans les dégustations lors de visites comme celle-ci, est que cela nous donne envie de tout acheter.
Nous trouvons toutes sortes de produits dans la boutique. Les olives, les huiles et les préparations culinaires à base d'olives, mais aussi, des produits cosmétiques (savons, crèmes, gels douches, etc.), ainsi que des ustensiles et autres produits artisanaux.
Une boutique en ligne permet de s'approvisionner (http://www.moulinahuile.fr/).1 les scourtins sont une sorte de paillasson circulaire de 40 cm de diamètre environ, sur lequel est répartie la pâte d’olive. Les scourtins sont ensuite empilés les uns sur les autres et placés sous la presse afin d’extraire l’huile d’olive et les eaux d’extraction.
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