• La vallée des Saints

    La vallée des Saints

    À Carnoët en Côtes-d'Armor, existe un lieu où les saints bretons ont élus résidence, ou plutôt, leur représentation.

    Des géants de granit de différentes couleurs, provenant d'une trentaine de carrières bretonnes, d'une hauteur de 4 mètres (6 mètres pour les plus grands) et pesant de 10 à 15 tonnes, sont disposés sur une motte féodale.

    On y découvre les 7 saints fondateurs de la Bretagne correspondant aux 7 évêchés : Paul Aurélien à Saint-Pol-de-Léon, Tugdual à Tréguier, Brieuc à Saint-Brieuc, Malo à Saint-Malo, Samson à Dol-de-Bretagne, Patern à Vannes, Corentin à Quimper. Ce sont les premières statues de la vallée des Saints et elles sont disposées chacune face à leur évêché, excepté Saint Tugdual.

    Les saints sont dotés de pouvoirs magiques, et réalisent des miracles et des guérisons, chacun dans une spécialité. Sur chaque statue on peut voir un ou plusieurs attributs correspondant à l'histoire et/ou la légende du saint représenté.

    Pas moins de 15 sculpteurs dessinent, créent et sculptent ces statues dans un délai de 30 jours. 3 à 4 chantiers sont organisés d'avril à octobre pour voir naître 15 à 20 statues chaque année. On compte 155 géants de granit sur les 1 000 prévu par les créateurs de ce site.

    La visite se fait à l'instinct, chacun flânant à son rythme. La motte féodale donne un joli point de vue sur les statues. Par-ci, par-là, des sculptures font office de banc (korribancs) pour permettre aux promeneurs de se poser pour admirer l'horizon, méditer ou simplement se reposer.

    Outre les géants de granit, on peut voir la chapelle St-Gildas (fermée lorsque j'ai visité le site) ainsi qu'une fontaine druidique juste à côté.

     

    Les 7 saints fondateurs de la Bretagne
    On les appelle « les Sept Saints Fondateurs de la Bretagne » parce qu’ils furent, entre le Ve et le VIIe siècle, les premiers évangélisateurs de la terre armoricaine. Deux d’entre eux (Patern et Corentin) sont autochtones. Les cinq autres sont venus du pays de Galles, en Grande Bretagne, avec la vague d’émigration celtique composée de chefs de clans, de familles et de moines qui déferla alors en Armorique.
    Abordant le continent par les îles où ils fondèrent ermitages et monastères, ils furent hissés à la charge épiscopale.

    Entre mythe et réalité, voici les saints fondateurs et leur légende :
    Saint-Brieuc ou Brioc ou Brieg. Originaire de Cardigan (Pays de Galles). Fondateur de l’évêché de Saint-Brieuc. Il se rendit célèbre pour ses dons de guérison, mais il est surtout célèbre pour avoir amené des loups à s'agenouiller humblement devant lui.
    Saint Tugdual ou Tual, Tudi ou Pabu. Originaire de Grande-Bretagne (Devon). Fondateur de l’évêché de Tréguier, accomplit tant de miracles qu'à sa mort on dira de lui : "s'il n'est pas Dieu le Père, c'est qu'il ne l'a pas voulu". Il guérit de nombreuses affections, ressuscita des noyés... et aurait eu le pouvoir d'éteindre les incendies.
    Saint-Paul Aurélien ou Saint Pol de Léon ou Paol. Originaire de Glamorgan (Pays de Galles). Il neutralise un dragon avec son étole. Seul un ossement de son bras est conservé à Saint-Pol-de-Léon.
    Saint Patern ou Padarn, Padern, Pern ou Pair. Originaire d’Armorique. D’origine gallo-romaine, il est le premier évêque de Vannes. Ce saint est invoqué en cas de grandes sécheresses afin que les pluies reviennent.
    Saint Corentin ou Kaouritin ou Kaour. Il est d’origine armoricaine et est considéré comme le premier évêque de Quimper. Il se nourrit d’un unique poisson qui se reconstitue chaque jour.
    Saint Samson. Originaire de Dyfed (Pays de Galles), il débarque à l’embouchure du Guioul avant de fonder le monastère de Dol. Dès son arrivée, il permit la guérison de deux femmes, l'une lépreuse et l'autre possédée du démon. D'après la légende, le mari de la lépreuse fit don à saint Samson d'un terrain sur lequel il fit érigé le monastère de Dol.
    Saint Malo ou Mac Low, Maclou, Machlovus, Machutus ou encore Malon. Originaire de Grande-Bretagne, il fit tant de miracles qu'il fut choisit pour évêque. Il délivra une femme grandement tourmentée du malin, rendit la vue à des aveugles et ressuscita un mort. Subissant des persécutions, il décida de quitter Alet. Dès son départ, la sècheresse, la peste et la famine s’abattirent sur la ville. Une délégation le retrouve en Saintonge et tente de le convaincre de revenir. Il aurait au final repris la mer pour finir sa vie dans un monastère des environs de Saintes, à Saint-Macout.
    « Domaine DelordBoutdeville »
    Partager via Gmail Pin It

    Tags Tags : , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :