Une lecture très plaisante pour ce roman de Yannick Grannec^*.

L'histoire se déroule au XVI^e siècle dans une abbaye du Sud de la France. On y retrouve la vie selon différentes classes sociales, les mariages arrangés avec leurs accords financiers, mais aussi les conflits d'intérêts, les faux-semblants, les rivalités.

L'auteur s'attache aux vertus des plantes médicinales (appelées aussi « Simples ») et leurs utilisations par les herboristes pour guérir presque tous les maux.

Quelques « recettes » s'invitent sous forme de poème, au fil des pages.

En voici un exemple :

Le chaste vinaigre de Sainte-Vérane

Qui des songes lascifs voudra se préserver,
Baisser le pavillon par le diable hissé
Et garder la vertu par ses vœux professée
Peut en son chai ce vinaigre faire cuvée :

À vieille mère dès l'automne confier
Un vin d'heureuse année et respectable treille,
Car l'avarice n'est jamais de bon conseil
À qui cherche tant bon goût que puissant effet.

Les simples – extrait de la page 233

Les personnages sont attachants. On retrouve en eux l'incertitude, l'émotion, la peur, mais aussi la joie, la complicité entre deux personnes, les intérêts des uns envers les autres.

Un regard sur la société de l'époque qui n'est, en définitive, pas si éloignée de la notre !

Un livre à lire et/ou posséder si on aime les histoires telles que « Le nom de la rose » ou « Cadfael ».

L'histoire
1584, en Provence. L’abbaye de Notre-Dame du Loup est un havre de paix pour la petite communauté de bénédictines qui y mène une existence vouée à Dieu et à soulager les douleurs de Ses enfants. Ces religieuses doivent leur indépendance inhabituelle à la faveur d’un roi, et leur autonomie au don de leur doyenne, sœur Clémence, une herboriste dont certaines préparations de simples sont prisées jusqu’à la Cour.
Le nouvel évêque de Vence, Jean de Solines, compte s’accaparer cette manne financière. Il dépêche deux vicaires dévoués, dont le jeune et sensible Léon, pour inspecter l’abbaye. À charge pour eux d’y trouver matière à scandale ou, à défaut... d’en provoquer un. Mais l’évêque, vite dépassé par ses propres intrigues, va allumer un brasier dont il est loin d’imaginer l’ampleur.
Il aurait dû savoir que, lorsqu’on lui entrouvre la porte, le diable se sent partout chez lui. Évêque, abbesse, soigneuse, rebouteuse, seigneur ou souillon, chacun garde une petite part au Malin. Et personne, personne n’est jamais aussi simple qu’il y paraît.

Yannick Grannec – Graphiste et illustratrice de métier, elle publie en 2012 son premier roman "La déesse des petites victoires", pour lequel elle obtient le prix des libraires en 2013. En 2016, "Le Bal mécanique" reçoit le prix du deuxième roman. Elle vit aujourd'hui à Saint-Paul de Vence où elle se consacre à l'écriture.

Elisabeth Lardeaux a encore sévit... bien que très gentiment ! Son livre vient de paraître.

Armée de ses connaissances historiques, elle prend le parti de s'amuser de l'histoire de France au travers de personnages bien connus (Jeanne d'Arc, Clovis, Berthe et ses grands pieds et quelques autres...).

Le précédent opuscule (Poèmes pour petits humains) sorti en 2014 était déjà bien inspiré tout en étant très différent.

Professeure agrégée de Lettres classiques et responsable au CNED de Toulouse depuis 2002, elle joue et s'amuse avec les mots pour notre plus grand plaisir.

Un petit exemple donner en cadeau sur le site : du sable et des cailloux

Connectée sur un réseau social, j'ai participé à un petit jeu avec le Canard gascon (que l'on trouve par chez moi ou sur Internet [http://www.lecanardgascon.com]). Il suffisait d'envoyer ses coordonnées par mél au journal et surtout d'être dans les 10 premiers à réagir. J'ai joué et gagné ce petit livre fort sympathique. Trois jours plus tard, je l'avais entre les mains.

Cela m'a aussi permis de découvrir une auteure : Lucie Brasseur.

Bien écrit, l'histoire nous emporte dans une histoire mi-drame, mi-conte, où l'irréel se mélange au réel. Une petite intrigue policière règne au fil des pages.

Résumé
Maryline, prostituée la nuit, écrit le jour des contes pour enfants. Un soir, elle est arrêtée par les Mœurs. En garde à vue, une cartomancienne lui prédit « la rencontre qui changera sa vie ». Incarcérée et accusée de meurtre, elle clame pourtant son innocence. Pour rendre supportable la détention, elle se met à écrire le conte Des Poupées Géantes et de la Poussière de Joie.

Bien plus qu'une auteure, Lucie Brasseur est aussi éditrice de livres à 2 €. Avec son compagnon, elle est à la tête d'une maison d'édition pas comme les autres (https://www.yakabooks.com). Un site Internet à visiter.

YakaBooks est une maison d’édition citoyenne engagée, dont le but est de promouvoir la lecture (pour tous les âges) en proposant des œuvres de qualité à des prix très bas, via un réseau de revendeurs tels que libraires, petits commerçants, bars tabacs, mais aussi des indépendants sur les marchés, dans les entreprises, les hôpitaux…

Pour connaître l'univers de Lucie Brasseur, voici le lien vers son site : https://www.lucie-brasseur.com