• Toulouse secrète, Toulouse insolite

     

    Toulouse secrète, Toulouse insolite

     

    Le 11 juin dernier, j'ai participé à la visite « Toulouse secrète, Toulouse insolite » organisée par l'office de Tourisme de la ville rose.

    La guide nous a fait visiter Toulouse du Capitole aux Carmes en passant par la Daurade, longeant les berges de la Garonne, passant par la rue de Tounis tout en nous contant des histoires et anecdotes.

    1463 : date de l'incendie de Toulouse qui fut ravagé par un feu dont le foyer de départ se situe dans la rue Maletache. C'est un boulanger, ne maîtrisant pas l'ardeur de son feu, qui est à l'origine du désastre. Le vent d'Autan soufflant ce soir-là attisa les flammes. Les maisons à corondage étant très rapprochées, le feu a pu se propager rapidement et ainsi ravager les 3/4 de la ville. Il fut condamné à être pendu place du Salin, puis épargné par le roi Louis XI. Le commerce lié au pastel, très répandu dans la région, a contribué à la reconstruction de Toulouse. Les années suivantes, les capitouls interdirent la construction de maisons à pans de bois.

    Toulouse secrète, Toulouse insolite

    La place du Capitole avec son Hôtel de ville et son théâtre attenant. En façade, on peut encore voir une petite cloche qui sonnait les jours de marché. Pas si loin de nous, dans les années 50, les marchands arrivaient sur la place en carrioles tractées par des ânes. Ils s'installaient et lorsque la sonnaille retentissait, les ânes partaient, seuls, à la queue leu-leu jusque la rue Mirepoix toute proche où se trouvaient des écuries. La fin du marché était signalée par un nouveau tintement de campane.

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    Les Capitouls étaient, depuis le Moyen Âge, les habitants élus par les six quartiers de Toulouse pour constituer le conseil municipal de la ville. Du fait que Toulouse était une cité ayant le droit de justice et de se défendre, ainsi que la seigneurie d'un vaste territoire alentour, leurs attributions étaient non seulement administratives, mais judiciaires et militaires. Leurs fonctions étaient reconnues par le roi comme nobles et anoblissantes. L'établissement du parlement de Toulouse au XIVe siècle réduisit leurs prérogatives judiciaires. L'institution d'un capitoulat à Toulouse date du comte Alphonse Jourdain, fils de Raymond IV de Toulouse. Les Capitouls, vêtus de rouge et de noir ont ainsi donné l'identité chromatique de la ville.

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    Le couvent des Jacobins, bâtit par des frères prêcheurs de l'ordre des Dominicains, date du XIIIe siècle. L'ensemble est construit en brique (très utilisée dans la ville et alentour) mais paré de peintures en trompe-l’œil imitant le marbre. Sous l'autel sont conservés, dans un reliquaire, les restes de St-Thomas d’Aquin. Intéressant aussi, l'architecture de l'édifice et sa colonne plus importante que les autres prenant, en son sommet, la forme d'un « palmier ». Dans ce lieu, la guide nous a proposé une petite « chasse aux signatures ». En effet, les artisans avaient obtenu des Dominicains, l'autorisation d'apposer leurs signatures. Nous devions donc trouver souris et chouette (on trouve aussi des mains en prière et des personnages aux pieds croisés).

    Toulouse secrète, Toulouse insolite

    Quai de la Daurade, ancien port de commerce, était le point de rencontre entre le canal du midi et la Garonne. Des berges, nous voyons face à nous le vestige d'un ancien pont. L'ancienne morgue abrite désormais le glacier « Les pêcheurs de sables » en mémoire du métier disparu consistant à racler le lit du fleuve pour récupérer le sable qui, mélangé à la chaux, permettait d'obtenir un ciment pour maintenir les briques. On raconte que Stendhal, déjà âgé, était passé par Toulouse où la chaussée était faite de galets. Ayant du mal à marcher sur ce type de sol, il détestait la ville. C'est pourquoi, sur les berges, quelques parties du sol sont faites en galets serrés les uns contre les autres aussi appelé en « galade ».

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    Le Pont neuf qui, à l'instar de son équivalent parisien, est le plus vieux pont de Toulouse. Ses tours n'existent plus et les dégueuloirs ne sont pas finis. Il manque les têtes de lions en stuc qui devaient y être apposés.

     

     

    Toulouse secrète, Toulouse insolite

    L'Île de Tounis et son pont enjambant la Garonnette qui était une légère extension, un petit bras de la Garonne. On peut voir, rue de Tounis, le macaron rappelant la crue de 1875.
    Sur la façade d'une ancienne brasserie, au-dessus de la porte, trône l'effigie de Gambrinus, roi mythique de Flandre et Brabant, symbole des amateurs de bière. Il représente la bonne humeur et la joie de vivre typique des biérophiles, en Belgique et dans les Flandres.

     

     

    Toulouse secrète, Toulouse insolite

    Plus loin, dans le quartier des Carmes, Notre dame de la Dalbade tire son nom du lait de chaux blanche utilisé pour recouvrir l'ouvrage. Le marché des Carmes tient son nom du couvent de carmélites qui se trouvait là.

     

     

    En fin de visite, de retour place du Capitole, on voit des plaques en fonte pour le passage des fils électriques du tramway qui existait.

    Une visite à faire !

    Comme d'habitude, une galerie photos (une petite centaine) pour admirer rues, maisons et détails dénichés dans Toulouse. C'est par ici.

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