• Auvillar

    Auvillar

     

    Une jolie halte pour les pèlerins cheminant vers St-Jacques de Compostelle (GR®65).

    Auvillar (Tarn-et-Garonne) offre une belle pause pour qui s'arrête là. Assis sous la halle, on peut admirer la charpente assemblée en poutres circulaires et s'imaginer l'effervescence pouvant régner autrefois à cet endroit. En effet, les mentions Orge, Blé, Avoine ou encore Maïs ornent le bas de la structure et on peut voir les mesures médiévales taillées à même la pierre.

    Outre sa halle circulaire trônant au milieu d'une place triangulaire, le visiteur peut se diriger vers l'esplanade du château pour découvrir un point de vue panoramique sur la vallée de la Garonne et les villages alentours.

    Devant la mairie, on peut voir une ancre mutilée de moitié, provenant d'un navire de haut-bord, forgée en 1630 et rapportée de Bordeaux pour amarrer un moulin à nef1 sur la Garonne.

    De la rue obscure en se dirigeant vers la rue du palais, siège la maison des consuls qui abritait les dirigeants de la cité de 1265 à la Révolution. Avant d'arriver sur la place, une échauguette2 domine la ruelle.

    En cheminant dans les rues, on voit des statuettes de pèlerins ici ou là, un lavoir qui accueille dans ses bacs nombre de poissons, l'église St-Pierre et son parvis, la chapelle Ste-Catherine près du port. Ce dernier a vu sa cale de déchargement restaurée, offrant ainsi un coin nature où se promener.

    En remontant la rue, avant la chapelle, un potager communal réserve aux pèlerins des légumes.

    Deux musées peuvent être visités (sauf le mardi). Le musée de la batellerie se trouve dans la tour de l'horloge et le musée de la faïence dans une maison à colombage et pans rouges. Auvillar connut une forte activité durant deux siècles grâce à son port et à ses nombreuses faïenceries, mais aussi la préparation de la plume d'oie. Son essor prit fin lors de la mise en service du canal des 2 mers et l'arrivée du chemin de fer.

    La galerie photo en cliquant sur l'image

     

     

    Bonus

    Non loin de là, à Merles, on peut voir le chêne Henri IV. Bordant une route, ce beau chêne d'un âge canonique aurait abriter Henri de Navarre et la reine Margot en juillet 1579. À son pied, une fontaine aurait permis aux souverains et leur suite de se repaître d'un repas digne de Gargantua. Un panneau en fait la description.

    Chêne HenrI IV à Merles

     

    Fontaine Henri IV à Merles

    Auvillar

    Transcription du panneau

    Le vendredi 10 juillet au matin, en 1579, Henri de Navarre, escorté de 44 cavaliers et accompagné de la Reine Margot, sa femme, et d'une suite de belles dames et de gentilshommes, s'arrêta à l'ombre du chêne qui porte son nom, à Merles. Il se rendait de Nérac à Montauban.
    La noble compagnie avait dévoré, la veille, à Auvillar, 92 livres de bœuf, 138 livres de mouton, 58 livres de veau, 76 poulets, 1 chevreau, 1 paon, 2 levrauts, 2 lapins, 2 fressures3 de mouton, 1 fressure de veau, 1 quarteron4 d’œufs, 33 livres de lard, 12 pièces de four5 et une grande quantité de fruiterie.

    Comme le festin fut arrosé de 2 barriques de vin clairet et d'1 barrique de vin blanc, que le Navarrais raffolait de la cuisine au beurre, que le soleil estival dardait ses rayons démocratiques sur le noble cortège, l'auguste gosier chercha à apaiser une soif inextinguible.
    Il y avait à quelques toises du chêne vénérable une fontaine à l'eau fraîche et limpide. Le roi demande à son valet Joachim d'aller quérir une coupe de ce rafraîchissant breuvage. Il s'arrêta ensuite au château de Lanzac-les-Merles, qui avait été vendu par l'abbaye de Belleperche, en 1526, pour payer la rançon de François 1er.

    Il partit ensuite pour Lavillediou, prochaine étape de son voyage.

     


    1 Échauguette : petite loge carrée ou cylindrique contenant une petite pièce, le plus souvent construite en encorbellement, munie de mâchicoulis et de meurtrières, destinée à abriter, dans un château fort ou une fortification, un guetteur, et à jeter des projectiles sur les assaillants.

    2 Moulin à nef : sorte de bateau massif, fortement charpenté, surmonté d'une haute cabine et doté de larges roues à aubes calées sur un axe qui, au travers d'un système d'engrenage, entraînait une meule.

    3 Fressure : ensemble des gros viscères d'un animal (cœur, foie, rate, poumons).

    4 Quarteron : 1 quart de cent (soit 25 pour les œufs, noix, pommes, etc.) ou 1 quart de livre (pour les morceaux de viande).

    5 Pièces de four : gâteaux et autres pièces de pâtisserie cuite au four.

     

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