Qui a dit que mentir était un vilain défaut ? En tout cas, pas un moncrabelais, car, à Moncrabeau (Lot-et-Garonne), la menterie est reine, et pour cause.

Y réside l’Académie des Menteurs, patrimoine local et régional, composée de 40 académiciens vêtus de pourpre et de blanc. Son objectif principal est "de porter très haut la renommée et la réputation du village, de le représenter et d’être son ambassadeur tant sur le plan national qu’international"
(source https://www.academiedesmenteurs.fr/lacademie-des-menteurs/ ).

Ce dimanche 7 août 2022, avait lieu le festival des menteurs. Ce festival anime le village depuis 50 ans et, cette année, le Roi des rois des menteurs à été sacré. C'est un québécois qui a été le plus adroit dans l'exercice.

Le principe

• Pour postuler : chaque candidat doit adresser son texte à l’Académie pour le 1^er juillet, dernier délai. Cette menterie ne doit pas excéder cinq à huit minutes et doit paraitre la plus vraisemblable possible afin que les académiciens, membres du Jury, puissent croire en sa réalité. Cette menterie doit être impérativement d’expression française ou gasconne.
• Le jour venu (1^er dimanche du mois d'août) : les candidats passent les uns après les autres et racontent une « menterie » ... À la fin de l'histoire, ils montent sur le trône, embrassent la Pierre de vérité puis se tournent vers le public en disant :
  « Je jure de travestir la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je le jure ! »
  Puis, des pages, munis d'un sac en toile de jute, passent auprès des académiciens qui déposent une ou plusieurs cuillère-s de sel en fonction de la qualité du récit. Les sacs sont pesés. Le candidat obtenant la pesée la plus lourde est déclaré roi pour 1 an.

Outre le festival, le village mérite notre attention avec son « circuit des menteurs ». En suivant l'itinéraire fléché, nous arpentons les rues à la découverte de trésors de l'histoire du village. Ici, le monument au cocu inconnu, là, la prison royale dans laquelle nous pouvons voir les crânes de Ravaillac et du roi Henry IV enfant, plus loin, l'évocation de la visite de la reine d'Angleterre Élisabeth II (photo à l'appui) et bien d'autres témoignages historiques.

Mais tout cela n'est peut-être qu'une énième menterie ... ou pas.

 La galerie

Un parc aux rapaces mais pas seulement. On peut y voir aussi chouettes, hiboux, loups, paons, moutons, ânes, chevaux et d'autres encore. Une promenade dans le parc en arrivant, et un petit tour dans la mini-ferme. Il y en a pour tous les goûts.

3 spectacles sont proposés :

• 11h30 -> jeux équestres médiévaux (jeux d'adresse, combats)
• 13h30 -> ballet des chouettes (chouettes et hiboux font leur show)
• 15h30 -> fauconnerie (art de capturer un gibier dans son milieu naturel à l'aide d'un oiseau de proie dressé ou, comme ici, d'un leurre)

Durant ces spectacles, nous apprenons énormément sur les animaux, leurs façons de vivre et la façon dont on les fait travailler. On peut les retrouver ici ou là lors de spectacles itinérants.

De belles histoires sont racontées comme celle de cette chouette, récupérée quelques temps plus tôt un peu mal en point. Après quelques semaines, elle pond mais par manque de mâle, les œufs sont infertiles. Qu'à cela ne tienne, un compagnon lui est trouvé et on croise les doigts pour qu'une famille voit le jour. Qui sait, peut-être verrons-nous cette dernière évoluer à l'unisson dans le parc, ou ailleurs, dans quelques mois !!

Eh oui, le parc à un rôle de protection des espèces, ce qui n'est pas négligeable.

Dans les différentes zones du parc, on peut flâner en profitant du paysage et en lisant les panneaux explicatifs sur les espèces (36 dans le parc), marcher pieds nus dans un espace pour ressentir les différents matériaux utilisés par les oiseaux pour confectionner leurs nids, ou encore aller voir les animaux plus communs dans la mini-ferme et, bien sûr, s'installer dans le coin repas du parc ou au snack le temps du déjeuner et finir par la boutique et emporter un souvenir.

Le personnel est tour à tour, hôte-esse d'accueil, soigneur, éducateur, serveur, cuisinier, personnel d'entretien, décorateur, comédien. Ils font tout, avec le sourire.

 La galerie

Pour plus d'informations : https://fauconnerie-marche.fr

Van Gogh en immersion à Toulouse (du 6 juillet au 30 septembre 2022)

Que l'on aime ou pas ses œuvres, Vincent Van Gogh (1853-1890) ne laisse pas indifférent.

Peintre autodidacte, il copie des dessins de la vie paysanne. Puis il entre à l'École des Beaux-Arts de Bruxelles où il travaille de façon indépendante, parfois avec le peintre hollandais Anton Van Rappard (artiste peintre et dessinateur néerlandais).

Van Gogh passe de la peinture hollandaise (à la palette sombre et aux sujets rustiques), à une palette plus claire influencée par la lumière du Midi où il s'installe (c’est à cette époque qu’il peint la séries des Tournesols). Entre temps, il s’intéresse aux sujets de la vie quotidienne et puise son inspiration dans les estampes japonaises. 

Comme nombre d'artiste, sa folie en fit un génie de l'impressionnisme avant de le mener au suicide.

Cette exposition en immersion nous fait voyager au cœur des œuvres de van Gogh. Elle se déroule en 3 parties.

1. une série de panneaux expliquant la vie de l'artiste et l'évolution de son art. Une reconstitution grandeur nature de la chambre d'Arles complète les panneaux.
2. une immersion dans une salle obscure. Les tableaux de van Gogh sont projetés en 360° et au sol pour nous permettre de nous imprégner des œuvres.
3. un voyage en réalité virtuelle (11 minutes). Muni d'un casque, assis sur un siège, nous pénétrons et nous promenons de la chambre d'Arles vers l'extérieur (village, champs, bois). Nous devenons un-e promeneur-se à la découverte des lieux ayant inspiré l'artiste.

Entre les 2^e et 3^e parties, un espace est prévu pour petits et grands souhaitant dessiner ou colorier les œuvres vues dans l’exposition.

Une expérience enrichissante. La réalité virtuelle nous emmène tranquillement sur les pas de Vincent van Gogh, le temps d'une journée. On regarde de tous côtés, des chevrons nous indiquent les endroits où regarder plus précisément, le temps de découvrir l’œuvre découlant du lieu où nous nous trouvons.

 La galerie